De: 12:44 Objet: Pages d'ecriture : ouvrir un debatA: "Véro et Thibaud" Bonjour à tous, Il ne me reste plus que 7 texte à taper pour la séance sur Perec (dont j'ai appris hier, en lisant W ou le souvenir d'enfance, que le premier e de son nom ne prend pas d'accent. Honte à moi, ja vais corriger sur le site). Par ailleurs, j'ai tenté d'ouvrir un débat en envoyant un message un peu militant dans plusieurs forums (k12.lang.francais / fr.lettres.langue.francaise / fr.education.divers / fr.rec.arts.litterature / fr.education.medias / francom.adolescent / francom.litterature / etc.) Je vous le livre ci-dessous. Si vous voulez réagir, n'hésitez pas, je travaille en aveugle ! Cordialement, Thibaud Saintin ================================ Puisque l'heure est à la réforme des programmes, pourquoi ne pas lever le débat sur ce qu'on enseigne véritablement de la littérature en français, dans le secondaire ? J'ai parfois l'impression de deux tendances : d'une part un discours technicien, où l'on cherche à conceptualiser (de force ?) la lecture et l'écriture, quitte à recourir à des pratiques plus ou moins inductives, et d'autre part un discours de célébration, où l'on appelle à l'admiration. Dans les deux cas, qu'attend-on de l'élève ? Quel relai a-t-on passé, quelle approche ? Quel a été le partage ? Je constate souvent qu'on aboutit, avec les meilleurs volontés du monde, à un paradoxe terrible : de braves collégiens/lycéens/étudiants apprenant docilement à "recracher" dans leur copie, que tel ou tel texte ou écrivain représente une grande nouveauté, une grande subversion dans son siècle, etc. Les manuels se chargent de le répéter, les programmes de l'instituer, mais nulle part n'est prise en compte le temps nécessaire à une pratique du texte, si ce n'est dans l'apprentissage des normes écrites (composition, rapports, rédactions) et de la langue véhiculaire (dire/ne pas dire). On a dès lors l'impression que l'enseignement de la littérature est guidé par l'obéissance, la peur de mal dire, de dire à côté, ou de dire un peu mais pas tout à fait... Dans tous les cas, pour l'élève, il ne s'agira nulle part d'avoir son mot à dire. Et beaucoup se débarrassent enfin de la lecture, comme le suggère François Bon (http://pro.wanadoo.fr/f.bon/), après le bac de français... Ceux qui continuent à lire vont en fac, mais là encore, un savoir est supposé connu. On ne lit pas, on relit. Comment, vous n'avez pas lu untel ? Voyons, relisez Tartempion... Bref : pourquoi ne pas prendre le risque d'instituer un temps de pratique et de partage entièrement gratuit, non rentable, non évalué, en faisant appel, au sein du système scolaire, aux écrivains et aux pratiques d'ateliers d'écriture créative ? Pourquoi ne pas exiger de l'institution ce temps-là comme nécessaire ? Il y aurait fort à gagner à tenter quelque chose et à se le dire. L'appel est lancé ici même et sur "Pages d'écriture". ===================================== Cordialement, Thibaud Saintin ______________________________________________________ Pages d'écriture : Page de garde (plan du site) : http://www.chez.com/verotibo/ecrit/index.html Accueil : http://www.chez.com./verotibo/ecrit/accueil.html Propositions d'écriture : http://www.chez.com/verotibo/ecrit/textes.html Courrier : verotibo@chez.com Pour les messages destinés à toute la liste, indiquer "Liste" en début de message ________________________________________ "Si ma liberté n'était pas dans le livre, où serait-elle ? Si mon livre n'était pas ma liberté, que serait-il ?" Edmond Jabès, Le Livre des marges.