Pages d'écriture / 1998-99 / Zone, d'Apollinaire / Texte de Laura
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Tu es dans la rue. Tu marches de plus en plus vite, et soudain tu t'arrêtes et tu regardes autour de toi. Tu découvres que tu déteins sur tous des gens qui t'entourent. Tu te questionnes : où vont-ils ? Pourquoi marchent-ils si vite ? Sont-ils pressés ? Que se passe-t-il dans leur tête ? Tu te dis que peut-être ces gens pensent comme toi, qu'ils se demandent ce qui se passe dans ta tête. Puis tu te remets à marcher lentement.

Tu es dans un magasin, mais tu ne sais plus pourquoi. Tu regardes autour de toi, en essayant de te le rappeler, mais rien à faire. Tes idées sont embrouillées. Tu observes les gens de ce magasin. Tu imagines une bulle au-dessus de leur tête qui contient leurs idées, ce à quoi ils songent... Et puis en fin de compte, tu sors du magasin. Tu rentres chez toi. La rue est bruyante. Tu cherches le calme. Tu t'isoles.

Tu es assis. Il fait noir. Tu regardes le film qui est projeté. Tu trouves cela bizarre, d'être là à regarder un film. Tu te demandes comment tu es arrivé là. Tu trouves cela étrange, car cette grande pièce noire réunit des gens qui ne se connaissent même pas. Peut-être se sont-ils croisés un jour, qui sait ? Tu regardes dans la salle pour voir si tu reconnais quelqu'un, mais tu ne connais personne. Tu entends les gens de derrière qui plongent les mains dans leurs pop-corns. Ils font un bruit d'enfer. On dirait qu'ils plongent entièrement dedans. Ceux de devant se racontent leurs potins habituels. Tu vois une ombre passer juste à côté de toi.

Tu regardes par la fenêtre et tu ne vois personne. Tu te demandes où sont les gens. Tu te dis que peut-être, dans la salle à côté, quelqu'un regarde aussi, et qu'il se dit les mêmes choses que toi.

Tu t'arrêtes d'écrire, et tu observes les autres derrière toi. Fabrice, toujours en train de chahuter avec Cindy. Alexane encore en train de parler. Amélie qui raconte sa vie à Audrey. Etienne qui nous mime ses exploits. Carole qui fait voir son travail à Faustine. Tu te dis que c'est étrange, qu'il y ait tant de gens qui aient leur propre vie, leur propre pensée...

Tu marches lentement en observant l'horizon.

Tu observes l'intérieur du magasin par les vitrines.

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