Pages d'écriture / 1998-99 / La prose du Transsibérien, de Cendrars /Texte de Davy
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Le car arrive

Tu ne le vois pas mais tu le sais, car tout le monde s'agglutine vers l'arrêt

On court pour être les premiers

La montée est pire que la montée du Mont-Blanc

Et quand tu t'es enfin assis

Le car démarre en faisant un grondement

La chaleur te parcourt

Les cris te résonnent dans la tête

Telle une cloche

L'un est debout, se cramponne à chaque virage, à la moindre bosse

Un autre récite des cours

Il essaie d'allumer la lumière, mais elle ne s'allume pas

Dans l'air flotte un mélange de tous les parfums

Le car s'arrête, mais tu n'es pas pressé

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