Pages d'écriture / 1998-99 / La prose du transsibérien, de Cendrars / Texte de Vincent
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Les maisons qui défilent, toutes différentes

Les lampadaires illuminant les voitures et la fumée sortant de leur pot d'échappement, allant vers le ciel où brillent des points enflammés

Un vieil homme qui traverse la rue lentement, en pensant à son passé révolu ou à tout autre chose

Des étoiles suspendues, prisonnières, attachées par deux chaînes de végétation brillante

Prisonnières comme ces gens d'un sentiment, d'un amour

Le rouge devenant vert et le vert rouge

Les machines avancent et les piétons s'arrêtent

Tous ces gens allant vers un monde inconnu, dirigé par une loi encore plus ancienne qu'eux, une loi dont on ne connaît pas l'inventeur

Quelques arbres ici, d'autre là-bas, auxquels les gens ne font pas attention

L'un est dépendant de l'autre

Si l'un meurt, il entraîne l'autre avec lui.

L'un attaché par du bois, l'autre libre d'aller où il veut et pourtant attaché

A l'intérieur de ce petit habitacle, il fait chaud.

Trop chaud

Une chaleur étouffante

Dehors, les gens qui se promènent, serrant leur écharpe autour du cou

Dehors, il fait froid

Trop froid

Un froid glacé

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