Pages d'écriture / 1998-99 / Perec 2 / Texte de Laure
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A l'hôpital.

Je me souviens des cris de souffrance des enfants, et d'une fille malade, en particulier. Cette jeune fille avait apparemment un âge avancé, mais sa maladie, grave, la rajeunissait de quelques années. Elle hurlait et semblait perdue. Personne n'aurait souhaité à cette fille de vivre toute sa vie de cette façon. Elle ne devait jamais s'attendre à ce qu'une nouvelle crise ne la prenne en pleine nuit.


A l'hôtel, avec des amis.

Cette nuit là, je n'arrivais pas à dormir. Alors je regardais à travers la fenêtre de cette chambre et je voyais les pancartes lumineuses qui clignotaient dans le noir. Ces lumières qui ressortaient faisaient penser à une salle de discothèque.


Chez ma tante.

Je me souviens avoir dormi chez ma tante, sans jamais avoir pu m'endormir. Une sensation de nuit interminable. Cette tapisserie était sombre et la lumière ne traversait pas le store noir du Velux. Je n'arrivais pas à dormir et je ne pouvais pas m'occuper. Je n'avais rien à faire, et c'est cela qui rendait la nuit longue, sans grand intérêt, et interminable.


Dans une toile de tente en vacances.

Je voyais à travers ma tente le reflet et l'ombre des arbres qui bougeaient, et j'imaginais, à partir de cela, une nuit avec à perte de vue des arbres, la nuit sombre, et le vent qui secoue les arbres.


Chez ma cousine.

A la campagne, cette nuit là, les chèvres étaient sorties, et je les entendais. Je m'imaginais alors dans une ferme ou bien dans une prairie.


Chez une amie.

Je me rappelle de ces nuits que je passais chez elle. J'étais plus jeune et ses poupées, ses nounours me réconfortaient quand pour la première fois je dormis chez elle. Mes parents me manquaient un peu, ce qui est normal à cet âge, mais cette fille aux longs cheveux, avec toutes ses poupées avec elle, me faisait apprécier davantage ce séjour chez elle.

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