Pages d'écriture / 1998-99 / Exil, de Saint-John Perse / Texte d'Audrey T.
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Celui ou celle que juste avant elle, comme elle, une passion faisait vivre. Comme elle, il ou elle se laissait aller, s'il n'en voyait pas en photo ou bien réel, n'en touchait pas ou bien encore ne montait pas.

Celui ou celle qui s'éteint comme une flamme s'il ne pouvait pas avoir cela. Puis, comme elle, se ravivait s'il pouvait toucher, monter ou bien voir.

Si elle monte, la joie est plus intense. Si elle en voit, sa joie est intense aussi ; mais moins celui ou celle qui lui transmit cette passion, elle même transmise par quelqu'un avant. Il ou elle la fait brûler rien que d'y penser. Penser que l'on peut encore les approcher, les caresser.

Celle qu'elle ne connaît pas ; celle qu'elle connaît juste à travers cette passion.

Encore avant, celui ou celle avec lequel, quand elle était triste, malheureuse, terne, il ou elle retrouvait comme elle joie et gaieté à l'approche de l'un d'eux. Celui ou celle qui retrouvait une joie ou gaieté plus intense quand il ou elle avait les cheveux au vent, quand elle monte cette jument ou bien ce cheval qui la fait brûler quand elle le chevauche.

Elle aimerait comme celui ou celle qui maintenant, trois générations avant elle, s'occupait d'une vingtaine de chevaux dans une ferme. Celui ou celle qui les nourrissait, les brossait, à longueur de journée. Elle les aimait, les aime, et les aimera encore comme celui ou celle encore avant elle.

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