Pages d'écriture / 1998-99 / Exil, de Saint-John Perse / Texte de Laure
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Celui dont le visage paraît sans cesse à la télé et qui n'est intéressé que par l'argent.

Celui qui a toujours sa photo sur le meuble, mais que l'on ne reconnaît pas car on est arrivé trop tard.

Celui que j'ai à peine connu car trop tard arrivée. Il nous a quittés mais je ne l'oublierai jamais.

Celui qui était perdu, qui s'est égaré, mais que l'on a retrouvé grâce à une honnête personne.

Celle qui vit, qui aime et qui prospère, mais qui malheureusement n'aura pas la vie éternelle.

Celui qui a vécu, qui a combattu, qui est mort pour son pays, laissant sa famille démunie.

Celui qui est né, mais qui est mort si tôt qu'il n'a pas pu vivre sa vie comme tous les autres bébés à cause des égoïstes.

Celle qui fut malheureuse presque toute sa vie et qui est morte trop tôt pour nous voir grandir.

Celui qui nous a quittés et qui nous a laissé comme souvenir un grand miroir.

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