Marc.jpg (2969 bytes) retour.jpg (2222 bytes) mathilde.jpg (3392 bytes)

Création

Au commencement était Dieu, être suprême et bon qui, malgré sa suprématie et sa bonté infinies, vivait dans la solitude la plus totale.

Afin de remédier à cette solitude, Dieu décida de créer un autre être, aux pouvoirs limités, qu'il nomma Yen. Yen étant la première création du Tout Puissant, celui-ci avait omis de lui ôter tout pouvoir malin tel que celui de la nuisance.

Mais Dieu, satisfait de sa créature et de la fin de sa solitude, entreprit de poursuivre, avec l'aide de Yen, ses créations :

Le premier jour, Dieu créa un espace infini qu'il appela Univers, où tournaient différentes sphères qu'il nomma planètes.

Le deuxième jour, l'Etre Suprême suspendit un voile au-dessus d'une des planètes, qu'il nomma Terre et son ornement bleuté fut nommé ciel. Yen observa son maître et voulut l'aider dorénavant pour ses autres créations.

C'est ainsi que le troisième jour, Dieu créa la Lune et le Soleil, et Yen, afin de compléter l'œuvre du Tout Puissant constella le ciel d'étoiles.

Le quatrième jour, Dieu sépara la Terre en deux constituants : un solide, qu'il appela terre, et un liquide qu'il nomma mer.

Yen parsema ces deux constituants de végétaux afin de les embellir.

Le cinquième jour, le Seigneur créa les animaux, êtres doués de mobilité mais au savoir limité qui peuplaient à présent la terre et la mer.

Ce jour-là, Yen ne put compléter l'œuvre de son maître car il ne possédait pas la faculté de créer des êtres aussi complexes que les animaux, et il en fut très irrité.

Le sixième jour, le Tout Puissant créa l'homme, un animal se tenant uniquement sur ses pattes postérieures, qui détenait l'usage de la parole et qui, étant à l'image de son créateur, était bon et généreux. Yen, une fois de plus troublé par son incapacité à créer de tels êtres décida d'user de ses propres pouvoirs pour apporter à cette dernière création une qualité particulière.

C'est ainsi que Yen inventa l'argent qui, dès son apparition sur Terre, provoqua des discriminations entre les hommes. Ils n'étaient désormais frères que s'ils possédaient la même somme d'argent et, très vite, cette monnaie fut un facteur de regroupement pour les hommes. Yen avait volontairement accompli la distribution de cet argent très inégalement afin de plus accentuer encore les différences. Ceux qui avaient été défavorisés, appâtés par cette nouvelle invention, allaient jusqu'à dépouiller, voire même tuer leurs frères pour se la procurer.

L'être Yen, pensant avoir déjoué son maître, se complaisait dans sa satisfaction, non sans sous estimer la colère de Dieu.

En effet, dès qu'il s'aperçut de l'invention de sa créature, le Tout Puissant entra dans une fureur divine qui fit vibrer l'immensité de l'Univers.

Dieu ne fut enfin soulagé que lorsqu'il eut éliminé yen, son serviteur.

Après avoir éparpillé les cendres nuisibles du traître, l'Etre Suprême dut retrouver sa solitude passée et veiller seul sur ses créations, la dernière étant devenue avare et criminelle.

Devant le Chaos que la Terre illustrait à présent, le Tout Puissant pleura, laissant les flots divins de ses yeux abreuver les plaines fertiles de la Terre.

Ces larmes, versées par le représentant de la sincérité, de la bonté, de la raison et de la justice s'étant répandues sur l'ensemble de la planète engendrèrent l'être le plus pur et le plus intègre que Dieu n'ait jamais crée ; la femme.

Cette femme qui, grâce à son charme, sa sagesse, sa maturité et son dévouement consola le seigneur, ramenant quelque peu les hommes dans le droit chemin.

Et Dieu vit que cela était bon.

Marine

hh01518a.gif (1544 bytes)