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Ma chambre à la plage

 

 

  Cachée sous mon drap, avec ma lampe de poche sous mon oreiller, je m'endormais lentement et avec difficulté. L'atmosphère se réchauffait et mes mains devenaient moites. Pour prendre l'air, j'enlevais la couverture qui couvrait mon visage en guettant avec attention tous les angles possibles, de peur qu'un guéco me saute dessus. Tout ce drame pour un simple lézard…

    Mon corps était à un mètre du plafond: mon lit était un lit superposé . Je voyais donc des longs et fins bambous soigneusement sélectionnés collés sur le plafond. Je suivais des yeux ces traits et je tombais sur la porte de la salle de bain un quart ouverte, ma sœur a dû encore oublié de la fermer en revenant des toilettes…

    Je sentais de temps en temps l'air frais des montagnes alors je jetais un coup d'œil aux fenêtres. Les plaques rectangulaires en bois étaient à moitié fermées et je priais pour qu'aucune bête ne puisse entrer dans la chambre car j'ai horreur de ça… Sous la fenêtre se trouvait un bureau, de nouveau en bambou, dont un des tiroirs était légèrement ouvert et qui laissait sortir des stylos.

    Perpendiculairement à mon lit, se trouvait un autre lit superposé, habité par ma sœur au premier étage. Je remarquais son drap et son coussin à moitié sur le sol, et elle, collée au mur.

    Il y avait en tout quatre portes, et de là ou j'étais je les voyais toutes. La porte d'entrée était située sur un coin près du lit de ma sœur et perpendiculaire aux fenêtres, la troisième rendait dans une petite pièce, là où on range les vêtements. Et enfin, la dernière porte reliait ma chambre au bureau de mon père.

    Une étagère remplie de jeux de société et de livres était collée au mur en face de moi. Au dessus de ce meuble, il y avait deux de mes tableaux à l'huile qui datent d'il y a environ cinq ans. En les regardant, je retrouve toujours des petits défauts et je me dis que j'aurais pu mieux faire.

    Enfin, je remarquais que tout était en ordre, je pouvais donc m'endormir… Malheureusement, il y avait toujours les cris interminables des criquets.

 

                                                        Olivia

 

 

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