Texte de Mathilde

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Ma chambre en France:

 

    Je me souviens des journées d'été. Le chant des cigales emplissait la chambre dès le matin. Quelques rares voitures passaient dans la rue. L'après-midi, on entendait soit les voisins se baigner soit les tondeuses à gazon qui s'activaient. Les journées calmes étaient rares: toutes les cinq minutes, quelqu'un passait dans le couloir correspondant avec l'entrée. Lorque j'étais dans ma chambre durant l'après-midi, je m'allongeais sur mon lit pour regarder passer les nuages à travers le velux, je m'imaginais tout ce que ces traces blanches dans le ciel représentait. Les volets fermés, seulement quelques rayons lumineux passaient dans de petits interstices, on apercevait également un carré jaune sur le sol qui provenait du velux.

    Cette pièce était immense à mes yeux et mal éclairée. Quand on entrait, sur la gauche, était installé mon lit en-dessous d'une lampe. En face à gauche,un bureau toujours en bazar. Il y avait un trou juste derrière le meuble. A sa droite, il y avait une sorte d'étagère où j'avais posé ma chaîne hi-fi et quelques livres, plutôt des bandes dessinées. Tout droit était la fenêtre. Le pan du mur droit n'était en fait qu'un immense placard qui servait de rangement provisoire à toute la famille. Au milieu de la pièce se trouvait une tâche de brûlé d'environ 20 cm de diamètre; elle avait été faite avec un ami quelques années plus tôt en jouant avec des bougies malgré l'interdiction des parents. La moquette était jaune-beige pâle tachée un peu partout. Les murs étaient recouverts d'une peinture de couleur similaire, ils étaient percés de trous de punaises.

    La nuit, les cigales ne chantaient plus, les tondeuses s'étaient arrêtées depuis un long moment déjà tout comme les baignades. On entendait parfois des chats passer sur le toit d'un pas feutré faisant tout de même bouger les quelques tuiles mal fixées.

    L'hiver, je laissais constament le volet du velux ouvert attendant avec impatience les rares flocons de neige qui ne viendraient qu'une fois dans l'année.

    Je me souviens également de quelques nuits blanches attendant qu'une lumière fasse son apparition pour trouver le sommeil.

    Quand il pleuvait, le toit étant mal isolé, des gouttes d'eau passaient et tombaient sous l'une des poutres qui constituaient la charpente.

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