Pages d'écriture / 1998-99 / La prose du Transsibérien, de Cendrars /Texte de Céline
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En train


La peur que le train déraille nous envahit

La terreur d'un wagon vide

On est seul avec trois, quatre autres personnes qui lisent leur journal ou parlent tout seuls

Mais toujours et encore tout seul

On se demande si on n'est pas en train de faire un bêtise car on va chez des gens, comme ça

Mais le danger est partout

C'est pas qu'on est parano, mais...

Le fait d'entendre le bruit des rails

Les secousses

On a envie d'hurler


En voiture


Les paysages défilent peu à peu sans qu'on s'aperçoive vraiment qu'on ait changé de région.

On se sent comme lourde

On a l'impression de ne pas avoir dormi depuis trois jours

On réfléchit à beaucoup de choses qui turlupinent

Pourquoi on est là

Pourquoi on vit

Pourquoi on ne ressemble pas à Adriana

La fatigue monte et on a de plus en plus de mal à dormir

La pluie tape sur les vitres, comme de la grêle, mais il n'est pas impossible que dieu le décide

On écoute beaucoup son balladeur comme pour ne pas vouloir entendre autre chose

L'été, on s'arrête pour se dégourdir les jambes, mais on n'aime pas trop cela

Alors on reprend la route qui paraît interminable

La balladeur s'arrête brusquement et on sursaute

La face de la cassette est finie

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