Journal de quarantaine - Jour 13 : un j/tour de retard - en avance

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Any time after 6 AM on the 24th of August.

C'est ce qui figure sur le courrier que j'avais découvert à l'arrivée, le mardi 10 août. J'écris donc le matin du dernier jour, à propos d'une journée qui n'est pas encore finie, en sachant qu'il faudra aussi passer la nuit... J'ai un tour d'avance sur le jour de retard : depuis le début, ma numérotation est décalée. À vrai dire pas vraiment, mais le décompte suscite la confusion - c'était pourtant supposé être clair, dans le schéma... on va y venir. Dans tous les cas, je sors demain et c'est dommage : je viens enfin de trouver la bonne installation pour le bureau-radeau...


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Journal de quarantaine - Jour 12 : un ange passe

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Hier soir, j'ai lu dans Le Voyage autour de ma chambre une proposition inspirante. Au lieu de parler de l'union d'une âme et d'un corps, Xavier de Maistre préfère considérer celle d'une âme (qui semble englober le corps) à un autre, en soi, qu'il désigne comme la bête. Il m'a paru très moderne qu'il sorte de la prévisible dichotomie qui se livre au dénigrement du corps. C'est donc avec cette bête qui nous lutine que nous devrions, selon lui, dialoguer pour négocier notre propre existence.

Le jeûne et l'isolement me semble contribuer à la réconciliation de l'âme et de la bête, à leur apaisement mutuel. Mais aujourd'hui, rupture de jeûne. J'aurais bien continué si je ne sortais pas après-demain, et si L. ne m'avait pas invité pour un couscous mercredi soir. Voilà un symptôme probable de gourmandise que cette pratique, puisqu'on peut même la régler en fonction d'un festin qu'on s'autorise. Il faut, en tout cas, recommencer à s'alimenter très progressivement. Qu'importe si c'est dans la phase où on commence à se sentir vraiment bien : il sera toujours possible de recommencer dans l'année, en allongeant à sa guise.

Je suis en train de sortir du sujet prévu ; hésitant hier à reporter la publication du billet du jour pour rajouter une photo et raconter une heureuse surprise, j'avais fini par décider que ce serait le sujet d'aujourd'hui : on va parler de l'Ange gardien.


 

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Journal de quarantaine - Jours 10 et 11 : tunnels dans le noir, ruses

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« Dans la nuit
Dans la nuit
Je me suis uni à la nuit
À la nuit sans limites
À la nuit »

(Michaux)

Le temps s'élargit : je ne sais le jour et l'heure qu'en vérifiant sur l'ordinateur ou le téléphone. C'est aujourd'hui le douzième jour de quarantaine (les numéros de titres que j'utilise renvoient au début de l'écriture). C'était donc au dixième que C. et V. sont arrivés (avant-hier), au moment même où j'appuyais sur le bouton "publier" des jours 8 et 9.


 

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Journal de quarantaine - Jours 8 et 9 : décrue, coup de foudre pour les commandes ssh sur serveurs distants, amour tout court

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C'est la décrue. Ça ralentit.

La place publique est pleine de bouffons tapageurs — et le peuple se vante de ses grands hommes ! Ils sont pour lui les maîtres du moment.

Mais le moment les presse : c’est pourquoi ils te pressent aussi. Ils veulent de toi un oui ou un non. Malheur à toi, si tu voulais placer ta chaise entre un pour et un contre !

Ne sois pas jaloux des esprits impatients et absolus, ô amant, de la vérité. Jamais encore la vérité n’a été se pendre au bras des intransigeants.

À cause de ces agités retourne dans ta sécurité : ce n’est que sur la place publique qu’on est assailli par des « oui ? » ou des « non ? »

Ce qui se passe dans les fontaines profondes s’y passe avec lenteur : il faut qu’elles attendent longtemps pour savoir ce qui est tombé dans leur profondeur.

Après avoir pris connaissance sur Twitter des dernières déclarations de mon ministre, c'est ce passage de Zarathoustra que je voulais relire (que j'ai retrouvé et recopié supra) en allant ouvrir la porte, ce matin - juste après avoir entendu toquer, et avec un mince espoir : j'ai peut-être une toute petite chance de voir l'humain qui me dépose à manger ?


 

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Journal de quarantaine - Jour 7 : la folie, retrouvailles (enfin !)

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Classé dans : Au jour le jour Mots clés : quarantaine, Thaïlande, hôtel, François Bon

J'en suis venu aujourd'hui à l'idée que ce qui fait que le monde va si mal, c'est que nous avons tenté de croire que nous n'étions pas fous, que nous nous sommes acharnés à nous croire "normaux". Comme si, à chaque fois qu'on cherche à ce que les choses soient dans l'ordre, y compris dans nos têtes, on se fourvoie ; on se transforme en imbéciles zélés sans s'en rendre compte, et même en tortionnaires - et que c'est cela, la vraie folie. La bonne folie, la vertueuse, il faudrait la cultiver en soi pour lutter contre tous ces routines morbides, prétentieuses et imbues de leur supposée respectabilité.


 

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Journal de quarantaine - Jour 6 : varier les déplaisirs

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Ça fait plusieurs jours que la tension monte, et les manifestations qui n'ont pas cessé depuis des mois finissent par des tirs de balles en caoutchouc, par des gaz lacrymogènes, des incendies. Hier soir, je suis passé d'un article à l'autre sur Twitter, et j'ai passé la nuit à rêver de poursuites, de mouvements de foule, de cris... À un moment donné, j'ai eu une sorte de vertige : je ne savais plus si j'étais en France ou ailleurs. Je ne savais plus du tout où j'étais. Tous ceux qui sont "dehors" disent la même chose : "tout est fermé, c'est mort"... À moins qu'ils soient au loin, en province, où il semble y avoir parfois quelques tolérances.


 

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Journal de quarantaine - Jour 5 : trous, giclures et taches

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Tout le monde sait désormais dans l'hôtel que l'infirmière, venue me chercher pour le test PCR, a brutalement senti brûler son bas-ventre, et faisant fi du protocole, m'a enveloppé, la voix blanche, arrachant tout le plastique qui nous sépare, le transformant peu à peu en accessoire érotique "bondage", et que, sa main, moite et tremblante, a... On sait aussi que j'ai pris au collet le ou la livreuse et que...

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Rien qu'un mois en EHPAD

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Classé dans : Colères et combats Mots clés : EHPAD, vieillesse, dignité
Ce texte est la reprise d'un ancien "post" sur Facebook, en réaction à une proposition de Vincent Lindon : confronter les ministres aux réalités des métiers au service desquels ils sont supposés se mettre. Sans m'en rendre compte, en l'écrivant d'une traite ou presque, je faisais le point sur une des expériences les plus marquantes de ma vie, et lui donnais une place ou une légitimité en dehors du simple souvenir. On n'appelait pas encore "EHPAD" (on devait être en 1991) un "hôpital maison de retraite".

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Journal de quarantaine - Jour 4 : beauté, mea culpa, metal, sueur, morve, une petite mousse et des petits coeurs

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Classé dans : Au jour le jour Mots clés : quarantaine, Thaïlande, hôtel, musique

C'est décidé, je ne regarderai pas les nouvelles sur Twitter au réveil, après la prise de température, mais consacrerai du temps à la beauté d'abord. Elle n'est pas donnée, il faut aller la trouver. Comme le seuil interdit a été franchi hier (escalader la fenêtre et aller voir sur le balcon), je décide d'instaurer ce moment d'ouverture sur le dehors comme un rituel matinal. Evidemment, pour que beauté advienne plus directement, il faut de la musique. Ça tombe bien, alors que je cherche quoi "mettre", les paroles d'un air de Purcell me reviennent en tête :

Music for a while
Shall all your cares beguile

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Journal de quarantaine - Jour 3 : les barrières et leur franchissement

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Classé dans : Au jour le jour Mots clés : quarantaine, hôtel, Thaïlande, barrières

Au fil des ans, j'ai constaté que le couperet du décalage horaire (dans le sens ouest-est) tombe le plus souvent la troisième nuit : on se réveille d'un seul coup à deux ou trois heures du matin, sans plus pouvoir fermer l'oeil avant le petit jour ; après avoir tourné et retourné des heures, on retombe vers 5 ou 6h dans une torpeur terrible dont on il est très difficile de s'extirper, et dont on n'émerge, à demi-écrasé, qu'à midi ou plus. À moins qu'on se fasse violence : j'ai mis le réveil à 8h45 pour ne rater que de quarante-cinq minutes l'heure de la prise (obligatoire) de température. C'est un moyen de trouver une raison de me recaler.

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Journal de quarantaine - Jour 2 : "Eh ben puisque c'est comme ça..."

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Une fois qu'on a passé le premier jour, il faut s'habituer (comme, à l'hôpital, au plafonnier criard quand l'infirmière vient vérifier la température - alors qu'on venait enfin de s'endormir) aux coups sur la porte, à la sonnette ou au téléphone installés exactement là où voudrait pouvoir s'en éloigner. "Le mal, c'est le rythme des autres", dit Henri Michaux dans Passages. Alors... on résiste comme on peut. Pour pas grand-chose, mais ça doit participer d'une tentative de conserver un ego.

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Journal de quarantaine - Jour 1 : "Are you willing to pay?"

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"Are you willing to pay?". Dans la messagerie qui va désormais me servir de seul lien direct avec le personnel de l'hôtel où je viens d'être enfermé pour une quarantaine de quinze jours, ce sont les mots par lesquels on répond à ma demande d'une théière et d'une serpillière.

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Fin mai 2020 : vers Sai Yok et au-delà

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On a plusieurs jours pour souffler, fin mai, et on hésite un peu à quitter la région de Bangkok parce que les restrictions de déplacement d'une province à l'autre sont encore dans les mémoires. Mais ça fait aussi un moment qu'on n'entend plus parler d'autre chose que de manifestations plutôt que d'hôpitaux surchargés, et qu'on nous parle d'allègements des mesures... et même d'un retour véritable à l'école plutôt que derrière nos écrans. On se renseigne, il y a des hôtels à des prix imbattables dans la région de Kanchanaburi, et pas de restrictions annoncées. On va donc se mettre au vert quelques jours. D'expérience, pour avoir plusieurs fois été dans la région, je sais qu'il faut remonter un peu au nord de la ville de Kanchanaburi pour retrouver la vallée qui remonte vers la Birmanie – cette fameuse zone où, le long de la rivière "Kwaï" (qu'on prononce [kwƐ]), les Japonais avaient tenté de construire une voie de chemin de fer qui aurait constitué un axe essentiel vers la Birmanie, en utilisant comme main d'oeuvre les prisonniers de guerre. Par là, plus au nord, on échappe aux pseudo-vestiges historiques de la ville de Kanchanaburi (où l'on visite un "pont de la rivière Kwaï" qui n'a jamais été celui que le fameux film, lui même très loin de la terrible réalité, met en scène). C'est plutôt du côté Sai Yok, près du "Hellfire Pass", que ça se passe...

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Mai 2020 : Chinatown se remet bien, merci !

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Voilà des semaines que les décomptes de transmission locale sont officiellement à zéro... et que le pays est soumis à des règles qui n'ont pas l'air de régenter grand-chose. On se dit que soit l'épidémie est sous-estimée (pas de tests... mais on n'entend pas parler non plus de services d'urgences dépassés), soit ces restrictions sont la planche de salut de l'arrière-garde corrompue aux commandes. Cette dernière voit d'un très mauvais oeil de jeunes générations parler du droit à (se) poser des questions, et saute sur l'occasion de redorer son blason – en mettant en scène sa supposée réussite dans l'éradication de la peste étrangère, qui gangrène notre si belle nation, qui ne tient que par de grandes et belles institutions, qui ne sont pas du tout archaïques, que défend ce merveilleux régime, qui sauve tout le monde, qu'il faut admirer, devant lequel il faut (littéralement) se mettre à genoux, CQFD. La télévision exhibe moult grandes bouches en coeur pleines de réconciliation, de paix sociale, d'ordre, d'harmonie et de démocratie, tandis que les arrestations (sous des motifs qui craignent tout sauf une ridicule hypocrisie) vont bon train. Nous autres continuons à "télétravailler" avec des enfants dont la pâleur, même dans "Zoom", ne trompe pas sur la joie de vivre qu'on a réussi à leur transmettre.

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Mai 2020 : puis on a continué entre ces deux eaux-là

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Depuis le début, une application, "Gaïa GPS" enregistre nos déplacements. C'est une habitude prise avec S., Grand Initiateur de ces sorties malgré-tout (du temps où les parcs étaient encore ouverts) : nous nous étions entraînés ensemble pour un semi-marathon - avec lever avant l'aube et tout le tralala - enchaînant les "sorties" longues / fractionnées / fondamentales, un smartphone collé au bras pour vérifier progression et distances. Le geste est resté : on lance l'application en partant. Mais on n'avait pas encore imaginé que ça conduirait à une cartographie des khlongs de l'est.

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Début mai 2020 : alors on est parti d'un temple au nom de poisson

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C'est décidé, notre point de départ sera situé aussi loin que là où on faisait demi-tour dans les promenades précédentes. On a acquis de meilleurs réflexes de repérage sur cartes numériques : les canaux en bleu, les passerelles, les passages d'un bord à l'autre du canal, les détours imposés par la privatisation sauvage (ces horribles "moo-baan"-prisons qui remplacent un passage public par un mur et des barbelés)... On a bien compris que les passerelles ne sont pas toutes répertoriées, loin de là. Pour vérifier, on pointe sur un pont qui passe au-dessus du bleu, on regarde les photos prises par la Google Car, et très souvent, elles sont là, les petites allées de béton... Ensuite, on trouve le temple le plus proche, l'expérience réitérée du Wat Ton Saï nous ayant confortés dans l'idée qu'un lieu sacré était un bon démarrage. Comme le nord de l'avenue On Nut avait réservé de belles surprises, c'est sur cette même avenue, aux abords du vert sur la carte, vers Prawet, qu'on trouve un temple au nom étrange : วัดกระทุ่มเสือปลา, Wat Krathum Suea Pla. En décomposant par petits morceaux sur Google Translate, j'ai cru comprendre que cela veut dire quelque chose comme "le temple des éclaboussures de poisson-tigre," ou "le temple du poisson-tigre éclaboussant"... Il est probable que je sois une victime de plus de "Google Translate". Ça revient souvent "Krathum", dans les noms de temple...

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Très fin avril 2020 : Ramkhamhaeng "plus" : un avant-goût de loin

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L'avenue Ramkhamhaeng longe le khlong Saen Saep, qui emmène jusqu'au-dehors de Bangkok, en bateau-taxi... A deux pas de là où je vis (vers Watthana, en pleine ville), on y accède facilement : il suffit de prendre à gauche au sortir de l'immeuble, vers le fond de l'impasse, et de traverser un petit quartier de bois et de tôle où ne passent que les piétons. Il faut se baisser pour éviter les coins ou les clous, s'excuser d'avoir à interrompre, en passant entre elles, de vieilles dames qui s'y retrouvent sur des petits bancs de fortune pour tenir boutique, tout en gardant des gosses ou des chats. Une fois que, face au mur, on a pris à gauche, puis à droite au mec bourré qui sourit à tout le monde de sa chaise défoncée, on peut traverser l'immeuble décrépit qui donne accès à la passerelle. La station de bateau la plus proche est juste en face, de l'autre côté de l'eau. On peut la rejoindre en traversant le marché qui ouvre en fin d'après-midi, puis le pont. De là, on peut aussi bien rejoindre la "montagne dorée" d'un côté que sortir de la ville de l'autre.

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Avril 2020 : de la loose aux flamboiements

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Vers la fin avril, convaincus que le Wat Ton Sai augurait de bons départs, nous (C., fidèle et inépuisable copine des khlongs, et moi) avons tenté le côté sud de l'avenue On Nut. Les cartes signalaient, en pointillés verts, de probables passerelles. On commençait déjà à prendre l'habitude d'agrandir le moindre tracé bleu, en comparant Google Maps et Gaïa GPS, à la recherche des passages. On retrouvait où on était allé et où on irait... Mais de vert, on en verrait bien peu au sud de l'avenue, qui sépare deux mondes sans les concilier. Au nord, on tombe sur un petit canal plus difficile d'accès par la route, le khlong Ban Ma, qui abrite quelques palaces inaccessibles au commun des mortels...

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Avril 2020 : Bang Kachao, une province dans l'autre

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Qui – mais qui, quel héros de l'ombre ? – avait imaginé, il y a quelques décennies seulement, que de rattacher un village de probables péquenots à tel cadaste plutôt que tel autre, que de faire dépendre l'administration d'un bras de rivière de tel bureau croupissant – plutôt que de tel autre – changerait un jour la carte d'une ville gigantesque ? Celui qui, dans la vague obstination d'un ventilateur poussiéreux, déjà, à cette époque, savait les hommes... Celui qui sentait l'impensable prolifération à venir, a-t-il une tombe où aller lui rendre hommage ?

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Avril 2020 : premiers pas vers le wat Ton Sai

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Entre le retour (le 20 février) et l'annonce qu'on n'allait plus pouvoir aller à l'école, j'ai eu le temps d'aller seul à Koh Chang quelques jours. J'avais prévu d'y retrouver S., sa petite fille, sa famille, mais on s'est mis à recevoir des injonctions à la quarantaine... Alors je suis resté seul resté à l'hôtel, à regarder la pluie, dormir et méditer. Rentré à Bangkok, j'ai appris que l'école ne rouvrirait pas. Sauf pour réunir tous les professeurs, histoire qu'on leur explique comment ils n'allaient plus avoir le droit de le faire, à supposer qu'ils en eussent eu l'idée ou le temps.

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