Fin mai 2020 : vers Sai Yok et au-delà
On a plusieurs jours pour souffler, fin mai, et on hésite un peu à quitter la région de Bangkok parce que les restrictions de déplacement d'une province à l'autre sont encore dans les mémoires. Mais ça fait aussi un moment qu'on n'entend plus parler d'autre chose que de manifestations plutôt que d'hôpitaux surchargés, et qu'on nous parle d'allègements des mesures... et même d'un retour véritable à l'école plutôt que derrière nos écrans. On se renseigne, il y a des hôtels à des prix imbattables dans la région de Kanchanaburi, et pas de restrictions annoncées. On va donc se mettre au vert quelques jours. D'expérience, pour avoir plusieurs fois été dans la région, je sais qu'il faut remonter un peu au nord de la ville de Kanchanaburi pour retrouver la vallée qui remonte vers la Birmanie – cette fameuse zone où, le long de la rivière "Kwaï" (qu'on prononce [kwƐ]), les Japonais avaient tenté de construire une voie de chemin de fer qui aurait constitué un axe essentiel vers la Birmanie, en utilisant comme main d'oeuvre les prisonniers de guerre. Par là, plus au nord, on échappe aux pseudo-vestiges historiques de la ville de Kanchanaburi (où l'on visite un "pont de la rivière Kwaï" qui n'a jamais été celui que le fameux film, lui même très loin de la terrible réalité, met en scène). C'est plutôt du côté Sai Yok, près du "Hellfire Pass", que ça se passe...