En février, il était question de la grippe du Wuhan, et l'on entendait parler de mesures à venir. Nous avons eu la chance de partir quand même à Taïwan, avant les fermetures de frontières, et de nous y sentir accueillis. Le pays vivait encore pourtant dans le souvenir du SARS de 2003-2004. On ne parlait pas encore de quarantaine, en Thaïlande...
On n'a pas pu "rentrer" cet été là, ne serait-ce qu'une semaine. Plus que jamais comptent les petites photos envoyées sur Whatsapp à ceux que je n'ai pas vus depuis des mois, et pour lesquels le verbe "mourir" a du sens – et nous lie.
On a marché plus longtemps que prévu dans le centre de Taïnan avant de trouver un café où prendre un petit déjeuner. On n'avait pas encore pris le pli des ruelles ; ce premier détour conduit dans une impasse. Une maison abandonnée, aux fenêtres condamnées, est restée ouverte.
C'est la nuit, et son collègue n'a pas encore eu le temps d'ôter sa cagoule, celle qui pendant la journée protège des brûlures du soleil. J'ai une autre photo de l'autre conducteur, postée sur Flickr.
Ça faisait un moment que je voulais aller photographier cette villa abandonnée, gagnée par la friche. Il y en a beaucoup à Bangkok, de ces maisons ou immeubles entiers dont la construction a subitement été interrompue au moment de la crise de 1997 – comme le célèbre "Sathorn Unique".